Ryohei Kawasaki, nouvelle étoile de Montmartre
À l’heure où Paris célèbre le peintre Foujita, Ryohei Kawasaki cultive l’art d’être un chef étoilé au 15 rue Caulaincourt, cette même rue où Modigliani, Toulouse-Lautrec, Renoir et bien d’autres eurent leur atelier. France Sushi Magazine s’était intéressé à l’ouverture du Restaurant KEN KAWASAKI , en 2016 (FS n. 10).
Depuis, Ken, le père, a laissé les rênes à Ryohei, son fils. Ce jeune chef talentueux a reçu sa première étoile Michelin le 5 février dernier (FS n. 16).
Nous sommes retournés déjeuner rue Caulaincourt et avons demandé à Ryohei Kawasaki ce que cette étoile lui avait apporté : beaucoup de réservations et de nombreuses sollicitations de la part des représentants et démarcheurs en tout genre.
Une pression plus grande aussi sans doute, bien que Ryohei, toujours aussi concentré et réservé, n’en laisse rien paraître.
Le résultat est surtout sous nos yeux en ce début de printemps, où le déjeuner (30 euros) se décline en quatre vagues plus savoureuses les unes que les autres : canard à l’ail noir et polenta (en amuse-bouche) ; maquereau, asperge verte et bergamote ; bouillon de homard, shiitake, céleri rave et combava ; turbot à l’artichaut dans son bouillon de thé vert sensha ; et un étonnant et succulent dessert : du coing au poivre de Madagascar et comté gratiné.
Grâce au Guide MICHELIN FR , la reconnaissance des talents de Ryohei Kawasaki dépasse désormais les frontières de l’Hexagone. Du 11 au 15 mai, il participera au Festival Sani Gourmets qui réunit, dans le cadre d’un luxueux complexe hôtelier sur la péninsule grecque de Kassandra, huit chefs dotés d’une première étoile, venus du monde entier.
« Les plats de Ryohei Kawasaki sont extrêmement minimalistes mais ne font aucun compromis au niveau des saveurs.
Comment pourrait-il en être autrement, quand son principal souci est d’utiliser des produits locaux de qualité, en respectant les saisons, ce qui confére à ses mets une authenticité toute méritée. »
On ne saurait mieux dire… Ajoutons, l’indéniable touche artistique, qui fait de #RyoheiKawasaki un digne résident de la rue Caulaincourt.
Photo : Ryohei Kawasaki (à droite) et Mao Eto.
Photo Crédit & Source : Sophie Gallé Soas