Il sont venus du Japon, en délégation, pour célébrer les 10 ans du jumelage entre ces deux sites iconiques, tous les deux classés au Patrimoine universel de l’Unesco, tous les deux situés dans une baie, tous les deux dotés d’une dimension spirituelle : le Mont-Saint-Michel et le sanctuaire shinto d’Itsukushima (plus connu sous le nom de Miyajima) et son célèbre Tori. Cette porte sacrée d’un magnifique rouge vermillon, mesurant plus de 16 mètres de haut et pesant 60 tonnes, symbolise la frontière entre le monde profane et le monde sacré. Construit pour la première fois en 1168, composé de bois de cyprès et de camphrier, il est entièrement reconstruit tous les 150 ans. Le moment est venu pour lui de se refaire une beauté et il est actuellement bâché afin d’étudier l’état de sa structure et procéder à son remplacement complet ou partiel dans les deux ans à venir.

Mieux vaut donc être prévenu pour ne pas être trop déçu… et profiter pleinement de toutes les merveilles que recèle l’île d’Itsukushima : Mont Misen, Parcs de Momidjidani et d’Omoto, nombreux temples et sanctuaires, centre d’artisanat, sans parler des festivals ou de la fête de huîtres, spécialité de l’île, qui se dégustent chaudes, et souvent grillées au feu de bois. L’an dernier, le nombre de visiteurs s’est élevé à 360 000. Et le Japon, comme la France, envisagent de faire « mieux » ! D’où la signature, cette semaine, au Mont-Saint-Michel, d’une Convention bilatérale pour renforcer la coopération des deux îles en matière d’échanges touristiques par M. Katusuhiro Shinno, maire de la ville de Hatsukaichi et son homologue normand. En espérant, cependant, que l’afflux massif de touristes ne finissent pas par « étouffer » ces deux trésors nationaux…

© Sophie Gallé Soas
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