Le nouvel UNIQLO RIVOLI ouvre ses portes le 16 septembre à Paris : 2000 m2 sur 4 étages au sein du bâtiment historique de la Samaritaine. Ce nouveau flagship de la marque de vêtements japonaise se veut aussi être un lieu tourné vers l’art et un pont entre la France et le Japon.
C’est ainsi qu’une tenture murale contemporaine « invite à un travelling vertical lorsque le visiteur emprunte le grand escalier ou l’ascenseur ». Baptisée « Brillances urbaines », cette installation signée par le collectif Kyoto-Paris, a été conçue par le duo d’artistes et designers Céline Thibault et Géraud Pellottiero, et réalisée par les tisserands de la société japonaise Kiyohara Orimono.
La structure en damier de la bande tissée superposée rappelle celle de la ville de Kyoto. Y est intégrée une calligraphie d’Hiroshi Ueta, symbolisant le mouvement. Le tapis mural principal reprend le motif Art Déco de fleurs de freesia dans différentes tonalités d’indigo (le « bleu japonais »), inclut du papier washi, et réinterprète la technique de tissage japonaise ancienne du « sakiori », permettant le recyclage des étoffes en coton. Il s’agit ici de bandes de t-shirt issues du programme de collecte de vêtements usagés UNIQLO. Un ruban lumineux en verre galbé et soufflé, œuvre du duo de verriers Andrighetto-Miot, parcourt l’installation, et telle la navette du métier à tisser, accentue l’idée de va-et-vient entre passé et présent, entre savoir-faire traditionnel et création contemporaine.
Si, urgence climatique oblige, les nouveaux concepts ne peuvent plus échapper à la question de l’upcycling, on peut quand même s’interroger sur la compatibilité d’un modèle de consommation de mode urbaine frénétique tel que celui d’Uniqlo. A moins que cette fresque moderne installée dans le grand escalier ne rappelle à chaque client que la vie sur la Planète bleue ne tient aujourd’hui qu’à un fil.
