Le 4 décembre 2024, lors d’une réunion à Luque, au Paraguay, l’UNESCO a inscrit le saké japonais sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette distinction met en lumière l’importance historique et culturelle du saké, une boisson fermentée à base de riz, d’eau, de levure et de koji, un champignon qui joue un rôle essentiel dans le processus de fermentation. Le saké est profondément enraciné dans les traditions culinaires et sociales du Japon, étant présent lors de cérémonies religieuses, de festivals et de diverses célébrations.
Un espoir de revitalisation pour les producteurs
Cette reconnaissance intervient à un moment où la consommation domestique de saké est en déclin, les jeunes Japonais se tournant davantage vers des boissons importées. Les producteurs espèrent que cette inscription par l’UNESCO ravivera l’intérêt national et renforcera la position du saké sur la scène internationale. Les exportations de saké sont en croissance, notamment vers les États-Unis et la Chine, générant plus de 265 millions de dollars par an. Cette nouvelle distinction pourrait stimuler davantage cette tendance et encourager une appréciation mondiale accrue du saké.
Une célébration de l’artisanat et de la culture japonaise
Au-delà de la boisson elle-même, l’inscription honore les techniques de brassage transmises de génération en génération. Des brasseries centenaires, comme l’Ozawa Brewery fondée en 1702, perpétuent ces méthodes traditionnelles. Junichiro Ozawa, 18e génération à la tête de la brasserie, a exprimé son enthousiasme quant à cette reconnaissance, espérant qu’elle permettra au monde entier de découvrir et d’apprécier le saké. Cette distinction souligne également l’importance du saké dans la culture japonaise, où il est considéré comme un « don divin » et joue un rôle central dans de nombreux événements sociaux et culturels.
En célébrant le saké, l’UNESCO met en avant une tradition qui incarne l’identité japonaise et contribue à la diversité culturelle mondiale.