Le Salon Européen du Saké et des boissons japonaises revient à Paris du 4 au 6 octobre au New Cap Event Center (15e). Cette édition met sous les projecteurs la préfecture de Fukushima, invitée d’honneur 2025, référence incontestée pour la qualité et la régularité de ses sakés médaillés. 

Fukushima, terroir d’excellence

Avec 56 maisons de saké, Fukushima s’impose depuis des années au Concours national de nouveaux sakés au Japon, collectionnant les médailles d’or et la reconnaissance des professionnels comme des amateurs. Ce succès s’explique par un trio gagnant : des riz locaux d’exception (du Yume no kaori au récent Fukunoka), des eaux d’une pureté rare – dont celles de la rivière Arakawa, élue meilleure du Japon quatorze années de suite – et un savoir-faire transmis de génération en génération. Sur place, attendez-vous à rencontrer des kura phares comme Kinsuisho Brewery, Kokken Brewery ou Sasamasamune Sake Brewery. 

L’âme du saké de Fukushima

Le public pourra mesurer la virtuosité des toji (maîtres-sakés) et des kuramoto (propriétaires-producteurs), capables de concilier gestes ancestraux et esprit d’innovation. Exemple emblématique : Ninki Inc., qui travaille à la main, cuit le riz en bouilloires japonaises traditionnelles, conduit la fermentation en cuves en bois et propose des profils résolument contemporains — du Daiginjo décontracté aux sakés pétillants, servis froids ou à température, parfaits en verre à vin. 

Une reconnaissance mondiale qui change la donne

Le thème 2025, « Saké, une nouvelle reconnaissance ? », fait écho à l’inscription récente par l’UNESCO des connaissances et savoir-faire traditionnels relatifs à la fabrication du saké à base de koji au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Au-delà de l’honneur, cette distinction éclaire le saké sous un jour culturel et patrimonial : chaque bouteille devient le récit d’un dialogue entre nature, riz, eau, koji et artisans. Le salon proposera conférences et tables rondes pour mesurer l’impact de cette reconnaissance sur l’avenir du nihonshu et des producteurs de Fukushima. 

Ateliers-dégustation et Master Classes : apprendre en dégustant

Pour les curieux comme pour les passionnés, la programmation s’annonce généreuse :

  • Atelier-dégustation spécial “FUKUSHIMA” : exploration sensorielle des styles majeurs de la préfecture (aromatiques légers, profils umami, finitions polies type Ginjo/Daiginjo). 

  • Master Classes : techniques de polissage du riz, conduite de fermentation, rôle du koji et de l’eau dans l’expression aromatique, avec des spécialistes venus de Fukushima. 

Pourquoi c’est un immanquable pour les gourmets

Le saké (nihonshu) n’est pas un “alcool de plus” : c’est un compagnon de table qui excelle sur la cuisine japonaise (sushi, sashimi, tempura) mais aussi sur des accords créatifs à la française (coquillages, fromages à pâte molle, légumes grillés, desserts peu sucrés). Les producteurs de Fukushima, forte de leur palette — des sakés légers et parfumés à des Daiginjo primés — offrent un terrain de jeu idéal pour affiner son vocabulaire aromatique (notes florales, fruits blancs, riz cuit, anis, poire, melon) et comprendre l’équilibre umami-acidité. 

À ne pas manquer sur place

  • Les stands des kura de Fukushima (Kinsuisho, Kokken, Sasamasamune, Akebono Shuzo, Ninki Inc.) pour une vue d’ensemble des styles régionaux. 

  • Un focus matières premières : riz Yume no kaori et Fukunoka, et eaux de source à la minéralité clé dans la finesse en bouche. 

  • Les discussions autour de l’UNESCO et de la transmission des savoir-faire à l’ère moderne. 

Infos pratiques

  • Dates : 4–6 octobre 2025

  • Lieu : New Cap Event Center, Paris 15e

  • Invitée d’honneur : Préfecture de Fukushima

  • Au programme : stands de dégustation, ateliers, Master Classes, conférences.
    Plus d’informations : http://salon-du-sake.fr

Article précédentMayumi Nitta de Nitta Textile Arts