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Christophe Michalak n’y va jamais par quatre chemins : « Il y a deux grandes capitales dans le monde où la pâtisserie rayonne : Paris et Tokyo ». Une manière de planter le décor, en ce début de soirée du 22 mars.

À l’invitation de l’Association de Presse France-Japon (APFJ)* et de l’Ambassade du Japon, le meilleur pâtissier du monde 2015 est venu, à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP), annoncer l’ouverture de sa première pâtisserie à Tokyo.

« Le virus », Christophe Michalak l’a attrapé en 1997 lorsqu’il a rejoint à Kobe, pour plusieurs mois, son chef du Negresco. Et cette fascination pour ce pays ne l’a plus quitté. Des investisseurs japonais lui permettent aujourd’hui de réaliser son rêve. Cet automne, sur la luxueuse avenue Omotesando le logo « Christophe Michalak » remplacera celui de « Lucien Pelletier », le premier pâtissier français à s’être installé en terre nipponne. Le jeune quadragénaire toujours aussi ambitieux et fougueux prévient : « la boutique sera grande » et on y trouvera les pâtisseries haute de gamme qui font son succès en France. Christophe Michalak tient à garder ce qui fait son identité et sa différence, sa vision de la pâtisserie. Ce qui ne l’empêchera pas d’explorer les produits et les saveurs japonaises : matcha, yuzu, sucre noir, saké… Et si le succès est au rendez-vous – ce dont nous ne doutons guère – les boutiques devraient se succéder sur l’Archipel. Pour le plus grand bonheur du plus gourmand et du plus pressé des pâtissiers.

(*) Cette conférence était organisée à l’occasion de la célébration des 40 ans du Prix Robert Guillain, Reporter au Japon, et de la parution du livre Le Japon, laboratoire de modernité regroupant dix des 75 reportages réalisés par les lauréats de ce prix depuis 1977. Robert Guillain (1908-1998), grand amoureux du Japon, a été reporter en Asie pour l’Agence France-Presse et Le Monde, pendant une quarantaine d’années.

Sur la photo : Christophe Michalak (à droite) et François-Xavier Ménage, président de l’APFJ (à gauche).