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Au moment où la France et le Japon s’apprêtent à célébrer les liens et la fascination réciproque qui les unissent – « Japonismes 2018, les âmes en résonance » –, l’exposition « Foujita, peindre dans les Années folles », au Musée Maillol , est une occasion unique de découvrir la vie et l’œuvre de cet artiste hors du commun. Il y a 50 ans, le 29 janvier 1968, disparaissait Tsugouharu Foujita. Devenir peintre et venir vivre à Paris… tel était son rêve. Il débarque en France en 1913 et s’installe à Montparnasse, vibrionnant repaire de l’avant-garde. Satie, Cocteau, Modigliani, Picasso, Soutine, Pacsin, Kisling, Foujita… Ils viennent du monde entier, mais se sentent tous parisiens.

Ils s’amusent beaucoup et travaillent énormément. Respectueux de ses racines japonaises, Foujita traversera les grands courants modernistes et créera une œuvre originale et foisonnante. Le trait à l’encre noire (sumi) d’une finesse calligraphique est sublimé par ses fonds or ou blancs (nus). Il aime peindre les femmes, les chats, les enfants, les natures mortes dans lesquelles n’apparaissent aucun fruit, aucun mets, aucun plat. Foujita croquait la vie à pleines dents et vivait sans doute de peinture, d’amour et d’eau fraîche – si ce n’est de champagne. Ce qui n’est déjà pas si mal. Seule exception deux aquarelles intitulées « Le Saké » et « La Dégustation », mais plus que dédiées au breuvage des dieux, ces deux toiles semblent davantage une invitation à goûter d’autres « nourritures terrestres »…

À découvrir jusqu’au 15 juillet 2018 au Musée Maillol, 61 rue de Grenelle, 75007 Paris.

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