L’histoire s’est souvent acharnée, Rue de Charonne, que ce soit dans la station de métro éponyme, en 1962, ou à la terrasse de La Belle Équipe en 2015. C’est peut-être pour cette raison que le propriétaire d’origine sicilienne de ce nouveau restaurant, au rez-de-chaussée de l’Hôtel des Arts, l’a appelé Machja, « maquis » en Corse. Dans ce quartier très animé, tout le monde est un peu résistant… dans ce bistrot, on l’est en musique, et un verre de vin à la main !
Machja, au 85 rue Charonne (Paris 11e), a ouvert fin 2021. Son chef, Koji Arima, est passé par le Lazare, l’Auberge Georges Blanc à Vonnas, et a été le compagnon de travail du chef Keita Kitamura, à Kyoto et Au Bon Accueil (Paris 7e). Puis, jusqu’en 2021, il a occupé le poste de chef de partie au Bristol auprès d’Éric Fréchon (Épicure). Son épouse, Chihiro Takahashi, ancienne cheffe pâtissière d’Abri, et naguère cheffe de Vingt Vins d’Art, vient de le rejoindre côté desserts. Le directeur Marco Duce, italien et plein d’entrain, officie en salle et organise les soirées du mardi « Jazz live et dégustation de vins » (la prochaine est le 21 juin pour la Fête de la Musique). À la croisée des influences culinaires françaises, japonaises et italiennes, le soir, on y partage des toasts (Saumon fumé, crème yuzu ; Sainte-Maure, miel et noix de Pécan caramélisées ; Tapenade d’olives Taggiasca…) des planches de charcuterie italienne, et sous forme de tapas, un carpaccio de Saint-Jacques, des gambas cheveux d’ange, un tataki d’onglet de bœuf Angus, entre autres. En dessert, on a aimé la mousse au chocolat blanc et noir au poivre Timut, et la Panacotta fraise, chantilly et pistache. Le midi, vous seront proposés, des bento poisson, viande ou végétarien (asperges blanches, vertes et sauvages, quinoa aux champignons hinoki, tempura d’avocat…) sur place (20 €) ou à emporter (18 €). Brunch tous les dimanches. Dans la convivialité !