Le saké « sparkling » a fait cette année son entrée dans le concours Kura Master, organisé sous la houlette de Keiichiro Miyagawa, et présidé par Xavier Thuizat, chef sommelier de l’hôtel de Crillon. Mardi 10 juillet, à la Maison de la Culture du Japon, Noriyoshi Nagai, président de la Japan Awasake l’Association, est venu rappeler l’enjeu que représentait pour les fabricants japonais, ces bulles (awa) que l’on associe à la fête et à la célébration des grands événements. l’Association, créée en 2016 avec huit maisons de saké, en regroupe aujourd’hui 20, toutes productrices de « sparkling » répondant à des normes strictes fixées par l’Association.
Si certains sakés pétillants sont obtenus par simple ajout de gaz, d’autres le sont grâce à une deuxième fermentation en bouteille, de type méthode champenoise. Il a souvent fallu des années pour mettre au point cette technique très élaborée et obtenir ces sparkling haut de gamme. Philippe Jamesse, l’illustre chef sommelier du domaine Les Crayères, à Reims, (2 étoiles Michelin), a expliqué, au cours d’un brillant exposé, pourquoi il croyait au saké effervescent. Quand Noriyoshi Nagai suggère que les bulles constituent la plus belle des passerelles entre la France et le Japon, Philippe Jamesse, parle de ce « supplément d’âme » apporté par l’effervescence, la brillance et la transparence des bulles, et qui favorisent la connexion entre le champagne ou le saké et les personnes qui les dégustent. Des bulles qui relient aussi la terre au ciel, et les êtres au plaisir…
Le palmarès du troisième concours de saké Kura Master, a été dévoilé mardi 9 juillet.