L’événement a commencé le 4 janvier par une exposition organisée au Wa Salon, 9 rue Treilhard (Paris 8e). Elle a  permis de découvrir des objets d’art et d’artisanat issus de la collection de la famille Ohara, pilier depuis 300 ans de la réussite économique de Kurashiki et, entre autres, du développement de l’industrie textile. Au début du XXe siècle, la famille Ohara, sensible au mouvement Mingei, qui revalorise la production des objets de l’artisanat japonais utilisés au quotidien, commence à collectionner ces objets dont les œuvres de deux Trésors nationaux vivants, les céramistes Shoji Hamada et Kanjiro Kawai. Plusieurs céramiques de ces deux figures clés du mouvement Mingei étaient exposées au Wa Salon les 4 et 5 janvier.
 
Ce même 4 janvier, Dominique Bouchet, chef et propriétaire du restaurant éponyme (une étoile Michelin) et de la galerie Wa Salon voisine, avait préparé un dîner sur le thème de « La Fleur de coton », à l’origine de la prospérité de Kurashiki, ville de marchands, donnant sur la mer intérieure de Seto. Il y a 400 ans, des terres furent gagnées sur la mer, mais gorgées de sel, elles ne permettaient pas de cultiver du riz. On y planta du coton. Au début du XXe siècle, Kojima, au sud de Kurashiki, devient « La ville de l’uniforme scolaire ». Dans les années 1960, cette production en déclin est petit-à-petit compensée par l’émergence de manufactures de jean. On en compte aujourd’hui plus d’une trentaine.
 
À ce sujet, une vente exceptionnelle d’objets artisanaux et d’articles de mode se tient jusqu’au 2 février au showroom Discover Japan, 12 rue Sainte-Anne (Paris 1er) : jeans de luxe, chemises et sacs en toile, bougies, cordons tissés de Sanada, galons pour border les tatamis, objets en jonc et en papier teintés recyclés… Une façon aussi en ce début d’année de soutenir et de faire revivre Kurashiki, durement frappée par les inondations et les glissements de terrains, en juillet dernier.
 
Jusqu’au 2 février : showroom Discover Japan, 12 rue Sainte-Anne, Paris 1er.