Le chef du « Sushi Sei », l’un des meilleurs restaurants de gastronomie japonaise de Budapest, était arrivé troisième, l’an dernier lors des qualifications européennes.
Mais cette année, il a relevé le défi et ira donc à Osaka le 6 décembre prochain afin de disputer le titre mondial. Il y retrouvera les candidats qui se seront qualifiés cet automne à New York, Los Angeles et Bangkok. Le Washoku World Challenge est organisé par le Ministère japonais de l’agriculture, des forêts et de la pêche. Le jury était composé de Mme Midori Negishi, en sa qualité de représentante du Ministère, et des chefs Tetsuo Takenaka (restaurant Seiwasou à Fushimi, Kyoto) et Daisuke Hayashi (restaurant Tokimeite à Londres).
Ce concours est une manière, pour le Japon, de mettre en lumière le travail des chefs non japonais qui se dédient avec excellence à la gastronomie traditionnelle japonaise. Depuis 2013, la cuisine washoku est inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette tradition culinaire est attachée au respect de la nature et des saisons dont elle exprime la beauté. Elle utilise des produits frais pour leur goût propre.
Chaque plat se lit comme un paysage ou règnent l’équilibre et l’harmonie des saveurs et des couleurs. Lors des épreuves de qualification, les concurrents ont dû effectuer le découpage – très technique – d’un daikon. Puis préparer un bouillon de dashi et l’agrémenter de deux ingrédients imposés (crevette et carotte) et de deux autres laissés à leur libre choix.
Sur les dix chefs européens candidats aux épreuves parisiennes, sept d’entre eux représentaient le Royaume-Uni. Un seul concurrent pour la Hongrie, un seul pour la Pologne et un seul pour la France (le chef Kridsada Krutsutha du restaurant Izu, Paris 13e). Espérons que l’an prochain, davantage de chefs français honoreront de leur participation une compétition internationale ayant choisi de tenir à Paris ses épreuves de qualification européenne.