Si l’air est printanier, c’est encore l’hiver ! Et nous avons testé pour vous hier un verre de shochu chaud, chez Da Rosa, au 62 rue de Seine (Paris 6e). Cette magnifique épicerie, propose « des produits de caractère et de tradition » notamment en provenance d’Italie, d’Espagne et du Portugal, et fait aussi office, en temps ordinaires, de cantine et café, et d’atelier pour les chefs.

Depuis le 3 mars, José Da Rosa, d’origine portugaise, grand amoureux du Japon, propose, en vente à emporter, un élégant gobelet de shochu servi chaud. Non pas allongé d’eau chaude comme il est coutume de le déguster sur l’île de Kyushu en saison hivernale (ou allongé d’eau fraîche et d’un zeste d’agrume en été) mais de jus frais d’orange sanguine de Sicile et de gingembre, avec de délicates notes de cardamome et d’anis étoilé infusés dans un sirop d’agave et de canne à sucre. Le mélange est épatant, tonique et revigorant ! À la manière d’un vin chaud, mais la comparaison s’arrête là, le shochu laissant en bouche cette saveur si particulière, profonde et parfumée.

Traditionnellement produit sur l’île de Kyushu, mais devenue très populaire au Japon au point de concurrencer le saké, cette boisson est obtenue par fermentation puis distillation, à partir de patate douce, d’orge, de sarrasin, de châtaigne… L’ingrédient utilisé pour démarrer la fermentation reste néanmoins le riz ensemencé par le koji (de riz ou de blé). Le shochu proposé à la dégustation chez Da Rosa est élaboré à partir de patate douce et titre 25°.

À Saint-Germain-des-Prés José Da Rosa propose, pour accompagner le shochu, la pâtisserie emblématique de son pays natal : le pastel de nata. Sachant que ses ancêtres furent parmi les premiers Européens à atteindre le Japon, via la grande île méridionale de Kyushu. Du Portugal à Cipango, ou comment enchanter notre vie d’aujourd’hui d’un « mirage doré »…


Da Rosa
62 rue de Seine, Paris 6e

Du lundi au samedi de 10 h 30 à 18 h
Shochu chaud à emporter : 6 euros les 25 cl
Pastel de nata à emporter : 2,5 euros la pièce

© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
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