C’est une information qui circule peu en France, mais les producteurs japonais sont particulièrement touchés par les répercussions de la pandémie actuelle. Avec la baisse des sorties et les fermetures avancées des restaurants, le monde agricole est en train de perdre une part non négligeable de sa clientèle.

C’est dans ce contexte que le Ministère de l’Agriculture a organisé courant avril une présentation de plusieurs produits de ses régions, ainsi que d’une technologie de conservation qui pourrait bien permettre aux ingrédients japonais d’atteindre le sol européen sans perdre de leurs qualités.

Douces, douces patates

L’association Ayumi no Kai a été créée en 1989 par des agriculteurs désirant proposer une production bio. Ils ont développé leur propre variété de patate douce, nommée la Beniharuka. Particulièrement douce et sucrée, elle est fabuleuse au goût, que ce soit simplement cuite au four, ou servie en dessert mélangée à de la glace à la vanille. Sa peau violette et sa chair jaune tranchent avec les variétés que l’on connaît en France.

Abura-age, le tofu frit

Assez proche visuellement parlant de notre pain national, le tofu frit est une recette traditionnelle de l’Asie du sud-est. Pour la préparation du tofu, les artisans de l’île de Sadô utilisent du nigari, un coagulant produit grâce à la mer voisine.
L’abura-age peut s’utiliser de différentes manières : soit en fines tranches dans un bouillon, soit pourquoi pas re-frit ou grillé et utilisé comme toast (avec une tartinade de tomates ou d’avocat). Kaki Okesa C’est par ce nom que l’on désigne le kaki séché, en japonais. Celui qui nous était proposé a été suspendu face à la mer pendant près de deux mois, le faisant se défaire de son humidité tout en absorbant les minéraux portés par la brise marine.
Délicieux à manger en morceaux, comme des pâtes de fruits, les kaki oseka sont aussi un délicieux accompagnement au fromage – du plus doux au plus fort, suivant les goûts de chacun.

Le système Denba

Enfin, comment faire venir tous ces produits fabuleux jusqu’à chez nous ? Depuis des années, les Japonais travaillent sur des technologies permettant de surgeler leurs produits sans en altérer le goût. La technologie Denba+, basée sur l’émission de micro-vibrations électroniques, permet de réfrigérer les aliments jusqu’à -4°C sans faire geler les molécules d’eau – un processus qui est responsable de l’altération du goût et de la texture des aliments surgelés de manière « traditionnelle ».
Et effectivement, les produits que nous avons reçus étaient d’une qualité absolument parfaite. On ne peut qu’espérer qu’à l’avenir, ce genre de technologie puisse aider à rapprocher les cuisines de nos deux pays !

Pour plus d’informations : http://www.denba-global.com/

© Jess Grinneiser
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