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L’exposition «  Enfers et fantômes d’Asie  », au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, à Paris, nous convie aux frontières du fantastique et nous propose d’explorer leur omniprésence terrifiante, humoristique ou caricaturale, à travers l’art, le théâtre, le cinéma et la création contemporaine, notamment dans la culture japonaise.
Si certains spectres sont de nature à effrayer (rouleaux des fantômes affamés, gaki, condamnés à errer invisibles sur terre après leur mort), d’autres se plaisent à festoyer joyeusement. Hokkusai peint le fantôme de la servante Okiku, et son corps formé d’assiettes, sortant du puits où elle a été jetée, accusée à tort d’en avoir cassé une. Un extraordinaire plateau à crâne et sceptre de longévité, rassemble en son creux les représentations de la vie et de la mort, tempérées par la présence d’un rosaire symbole de la connaissance.
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
Cette vaste exposition ne se limite pas à ces merveilleuses œuvres d’art, le Japon partageant l’espace notamment avec la Chine et la Thaïlande.De même l’effroi que suscitent les masques du théâtre Nô, les estampes, les kakémonos… est tout à fait relatif comparé aux scènes « gore » de créations plus contemporaines ou cinématographiques, que les âmes sensibles éviteront.
Ne pas se fier non plus à l’iconographie de l’affiche. Pour de jeunes enfants, le train fantôme de la foire du Trône sera sans doute moins traumatisant.
Photos 2 et 4 (plateau et fantôme « yûrei »), collection de la Galerie Mingei Japanese Arts, Paris.
Jusqu’au 15 juillet, 37 quai Branly, 75007 Paris.
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