La 5e édition du concours Kura Master s’est déroulée le 12 juillet à Paris à l’Espace Charenton (Paris 12e). Un événement qui, en cinq ans, a pris beaucoup d’ampleur, pour la plus grande satisfaction de Keiichiro Miyagawa, président du Comité d’organisation, et de Xavier Thuizat, chef sommelier de l’hôtel de Crillon et président du Jury.

Cette année, 72 professionnels du vin, dont de prestigieux sommeliers (Paz Levinson, Philippe Jamesse, Dominique Laporte, Julia Scavo…) ont eu à déguster 960 sakés – contre 824 l’an dernier –, répartis en 5 catégories. Pour la première fois, Kura Master a organisé un concours spécial « honkaku-shochu et awamori », dont le jury composé de 32 bartenders, présidé par le MOF Barman Christophe Davoine, a goûté 164 bouteilles, réparties en 6 catégories. L’après-midi, les discours d’introduction de MM. Ideaki Takeda, directeur général du Jetro, et Jean-Luc Jamrozik, président des Sommeliers parisiens ont été suivis d’un séminaire.

Le sommelier québécois et spécialiste en science aromatique et harmonies moléculaires François Chartier, qui vit depuis 2016 à Barcelone, a expliqué comment, en 2017, il était devenu « Master Blender » auprès de la Maison de saké Tanaka (Miyagi) où, en collaboration avec le maître tôji, il a développé le Blend 001 (2018), puis, son petit frère nommé « Pavillon » en 2019. L’art du blending, en matière de saké, n’existe pas traditionnellement au Japon.

L’objectif de François Chartier est, entre autres qualités recherchées, de faire du saké avec un peu plus d’acidité pour plaire d’avantage aux professionnels et amateurs de vin, sans que le saké n’y perde (trop) de son âme… Les résultats du concours Kura Master seront connus le 16 juillet. Nous vous en informerons et reviendrons largement sur cet événement dans le prochain numéro de France Sushi (à paraître fin août) dont le dossier sera consacré aux boissons japonaises, et notamment au saké et au shochu.

© Sophie Gallé Soas
© Sophie Gallé Soas
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