Une dégustation à neo.T., dans le quartier des Abbesses à Montmartre, c’est toujours un grand moment plein de délicatesse et de regards échangés en savourant tour à tour des petites tasses de thé. Ce samedi 8 février, Valérie Stalport accueillait le producteur Shutaro Hayashi, l’un des rares à cultiver du thé bio au Japon (ils ne sont que 3 %). Sa famille fait d’ailleurs partie des précurseurs en la matière. Osamu, le père de Shutaro, conscient du danger et de l’absurdité de l’usage des pesticides, s’est lancé dans cette démarche en 1993.

Mais c’est grâce à son fils que leurs thés ont atteint cette qualité exceptionnelle.
Situés dans la région montagneuse de Kirishima, au sud de l’île de Kyushu (préfecture de Kagoshima), les jardins ont été plantés à la fin du XIXe siècle par l’arrière-arrière-grand-père de Shutaro. La famille Hayashi se consacre avec beaucoup d’amour et de passion à la récolte et à toutes les étapes d’élaboration du thé, notamment celle de l’étuvage qui lui permet de développer tout son arôme. Situés au sein d’un parc naturel, les jardins sont entourés de zones arborées qui les protègent de toute contamination potentielle issue de traitements chimiques extérieurs. La famille Hayashi fertilise la terre avec son propre compost et le désherbage est accompli par une chèvre.

Samedi dernier ont été proposés à la dégustation : un Gyokuro naturel (tennen), issu de deux cultivars (Asatsuyu et Oku Yutaka) ombragé 100 % durant 2 à 3 semaines avant la récolte, afin de préserver les jeunes pousses du soleil et d’éventuelles gelées, et accentuer la saveur umami ; un Sensha Tokujou qui allie la noblesse des feuilles de thé Asatsuyu (thé d’ombre) au caractère typique de l’arbuste Yabukita (Thé de lumière) ; un Kanaya Midori Sencha doux et fruité, dont les feuilles ont été étuvées rapidement ; un Sencha Miumori issu d’un jardin de plusieurs types de vieux théiers, plantés à partir de graines il y a plus de 100 ans ; un Matcha Miumori composé de feuilles de thé Oku Midori, un cultivar particulièrement doux et sucré ; et enfin un nouveau et excellent Gyokuro : le Sae Midori.
Tous ces thés sont en vente à la boutique neo.T où Valérie Stalport saura vous indiquer avec précision la manière de les préparer et de les déguster.

Par ailleurs, en association avec Rika Iimori, instructeur de thé diplômée, 
neo.T. organise, à partir du 22 février, deux nouveaux cursus de 4 sessions pour découvrir l’univers gustatif des thés verts japonais et la pratique du thé dans la culture japonaise. Renseignements et inscription : info@neo-t.fr


neo.T
89 rue des Martyrs, 75008 Paris
Vente en ligne : www.neo-t.fr/fr/

© Sophie Gallé Soas
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