Le 10 février a eu lieu à l’espace Kampai (Paris 2e) un après-midi « Azuki », du nom de ce haricot rouge japonais servant notamment à élaborer l’anko qui garnit de nombreuses pâtisseries au Japon, des wagashi, au daifuku, en passant par les dorayaki, les taiyaki ou le yokan. Mais rien de plus difficile que de bien cuire ce légume sec, bourré de polyphénols, de fibres et de vitamines B, comme le montre l’excellent film de Naomi Kawase, Les délices de Tokyo. Il semble cependant que la chose ne soit pas insurmontable avec les tous petits azuki cultivés par Tetsuya MORITA dans la préfecture de Tokachi, sur l’île de Hokkaido. En effet, nul besoin de les mettre à tremper la veille, et en 50 mn, ils sont prêts. La famille Morita vend non seulement des haricots rouges secs – distribués en France par Nishikidori –, mais a développé plusieurs produits à base d’azuki : tisane, farine, etc.

Les démonstrations du chef pâtissier Kenichi Iwasaki (daifuku), et du chef Pascal Chabot (salade, velouté et tourte a l’azuki), et la vidéo-conférence du professeur Jun Kato, depuis l’université de Nayro, sur les bienfaits de l’azuki de Tokachi (65 % de la production japonaise), ont été suivies de la remise du prix du premier concours de recette à base d’azuki, auquel a participé la start-up Meet my Mama (1).

La lauréate est Carolina Schioppa, avec un tiramisu azuki café, digne d’un grand pâtissier, et de bon augure, sachant que la jeune femme d’origine franco-italienne a pour projet d’ouvrir un restaurant de cuisine fusion Japon-Italie. L’après-midi s’est terminé par une dégustation de tous ces mets, accompagnés d’un très gouleyant verre de saké nouveau Dassai, servi par Kaoru Iida, sommelière et directrice de Dassaï France. De quoi oublier la tempête et les trombes d’eau qui s’abattaient dehors !

(1) Meet my Mama est une start-up de la Food Tech proposant un service traiteur assuré par des femmes vivant en France, mais venues du monde entier.

© Sophie Gallé Soas
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