Le riz… cette denrée qui, aujourd’hui encore, constitue l’alimentation de base de la moitié de l’humanité, fait l’objet d’une très belle exposition iconographique au Musée national des arts asiatiques – Guimet (MNAAG).

Si depuis 6500 ans les rives du Yangzi, en Chine, sont le berceau de la riziculture, la domestication de cette graminée qui poussait, à l’origine, à l’état sauvage et souvent en terre non-inondée, s’est développée en trois ou quatre millénaires sur la majeure partie du continent asiatique. Qu’il soit alimenté par l’eau de pluie (riz pluvial), l’eau des crues (riz flottant), cultivé à l’intérieur de digues (riz inondé), ou dans des champs équipés de systèmes de canalisation (riz irrigué), le riz a modelé les paysages. Et il a inspiré les artistes soucieux de garder en mémoire et de montrer la vie intense, rythmée par la culture, la récolte, le battage, le vannage et le décorticage du riz. Sans parler de l’utilisation de sa paille pour la conception d’objets divers. Parmi les 75 épreuves photographiques datant du XIXe siècle et du début du XXe siècle, les images du Japon, souvent délicatement coloriées par des maîtres de l’estampe, sont les plus nombreuses. À noter une série de très belles photographies de Japonais –notamment de femmes –, buvant du saké, le riz étant, avec l’eau, l’ingrédient principal nécessaire à la fabrication du Nihonshu.

Jusqu’au 8 octobre 2018.
Musée national des arts asiatiques – Guimet 6, place d’Iéna, 75116 Paris.

Article précédentNishikidôri souffle sa première bougie !
Article suivantteamLab : symphonie pastorale… numérique et japonaise