Les chefs et les membres du jury, dont (de gauche à droite) S.E.M. Oe, Représentant permanent du Japon auprès de l’OCDE, les chefs Sylvain Sendra, Michel Nave, Takayuki Nameura et Yoshitaka Takayanagi, M. Yamashita, initiateur du concours, les chefs Keita Kitamura et Ryohei Kawasaki.

2018 a marqué le 160e anniversaire des relations diplomatiques entre la France et le Japon, et a vu la création de « Japonismes 2018 », un ensemble d’événements ayant pour but de fêter l’amitié unissant nos deux contrées.

Dans leur prolongation était organisé le 30 juin ce Concours de la Cuisine Française qui s’est tenu à Neuilly-sur-Seine, à la résidence de S.E.M. Oe, Représentant permanent du Japon auprès de l’OCDE.

Mais quel rapport avec le Japon, diriez-vous ? Hé bien les chefs invités à participer étaient tous d’origine… nippone. Et que du beau monde ! Voyez plutôt : Ryohei Kawasaki (de chez Ken Kawasaki), Keita Kitamura (ERH), Takayuki Nameura (Montée) et Yoshitaka Takayanagi (La Scène Thélème), tous étoilés Michelin.

À l’origine de cette rencontre exceptionnelle, on retrouve Asafumi Yamashita. Si ce nom est peu connu du grand public, on le retrouve pourtant prononcé dans les hautes sphères de la gastronomie en France. C’est seul qu’il cultive ses 3500 m2 de plantation, pour produire des fruits et légumes d’exception qu’il ne livre qu’à quelques chefs tout au plus, bien évidemment triés sur le volet. Laurent Delarbre, Pierre Gagnaire, Christian Le Squer… que du beau monde !

Quant à nos chefs japonais, ils avaient du pain sur la planche, ce jour-là. En deux heures, ils devaient composer une entrée et un plat – en travaillant avec les légumes de M. Yamashita, bien évidemment. Ils avaient en face d’eux un jury hors-pairs, composé entre autres des chefs Sylvain Sendra (Fleur de pavé) et Michel Nave (MOF, chef exécutif de Pierre Gagnaire).

Au final, c’est Yoshitaka Takayanagi, chef de La Scène Thélème, qui a obtenu la meilleure note. Les classements, on l’imagine, se sont tenus dans un mouchoir de poche, le jury ayant tenu à saluer le talent des quatre chefs. Mention spéciale pour Keita Kitamura, du restaurant ERH, dont l’entrée à base de légumes a particulièrement impressionné.
Si l’événement n’en était qu’à sa 1ère édition, on peut facilement imaginer qu’il sera reconduit dans les années à venir. L’occasion de redonner le premier rôle aux fruits de la terre.

M. Yamashita et le chef Takayanagi, lauréat du concours.
© Jess Grinneiser
M. Yamashita et le chef Takayanagi, lauréat du concours. © Jess Grinneiser