Quelle expérience ! Olfactive bien sûr, mais aussi visuelle. Tous ces bocaux remplis de fins bâtonnets d’encens provenant d’Awaji (Hyogo) aux senteurs et aux couleurs si subtils.
L’île d’Awaji est le berceau historique de l’art de l’encens dont elle concentre 70 % de la fabrication nationale. Celle-ci s’est développée à partir du milieu du XIXe siècle. À l’époque, la technique est celle de la ville de Sakai (préfecture d’Osaka) et l’un des principaux matériaux utilisé, la poudre de feuilles de cèdre, provient d’Awa, ancienne province de l’actuelle Tokushima. La proximité de la mer et de grands ports facilite l’importation de la matière première et l’exportation des produits finis. Très vite, les artisans se regroupent en association. La Coopérative des producteurs d’encens d’Awaji comporte aujourd’hui 20 membres. Ces maîtres du parfum (koh-shi) sont tous détenteurs d’un savoir-faire ancestral, respectueux de critères extrêmement exigeants en matière de fabrication et de qualité.
À l’origine, et encore aujourd’hui, l’encens, au Japon, est surtout utilisé dans le cadre des rites religieux, pour éloigner le mal, purifier le corps et l’esprit. Mais de plus en plus, il sert aussi à créer un univers olfactif propice au travail, à la réflexion, à la concentration, au repos ou à l’accueil des amis.
Les fragrances de l’encens d’Awaji, quel que soit le parfum (nénuphar, musc, lavande, bois de santal, yuzu, encre de Chine, thé vert, fleur de cerisier…) sont d’une très grande délicatesse. Les fins bâtonnets (sen-koh) diffusent leur parfum avec une lente et régulière parcimonie, et pratiquement sans émettre de fumée.
À découvrir absolument aujourd’hui et demain, dans le Marais, à Paris, en présence de Taro Taniguchi, directeur de la coopérative des producteurs d’encens d’Awaji, pour vous mettre sans tarder sur la voie si raffinée et apaisante de l’encens.
Les 23 et 24 janvier : de 12h00-19h30, 20 rue Pont-aux-Choux, 75003 Paris